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"La luxure est un passe-temps pour lequel on ne devient raisonnable que le jour où l'on se retrouve sans un sou en poche "

9 Novembre 2021 Publié dans #Littérature, #Ihara Saikaku, #XVIIè, #Roman, #Japon, #Utamaro, #Littérature japonaise, #Estampes, #Peinture, #Ukiyo-e

Vie de Wankyu (1685) de Ihara Saikaku (1641-1693)

Ayant assisté en 2016 à une intéressante conférence-spectacle à la maison de la culture du Japon sur le personnage (réel) de Wankyû (l'envoûtante Shimehiro Nishikawa dansait une pièce de kabuki qui a été tirée de son histoire et l'universitaire Daniel Struve présentait le roman ici commenté), j'ai eu l'envie de lire le récit de ses infortunes, qu'a établi en 1685 le grand Ihara Saikaku (1641-1693) - écrivain qu'a popularisé Mizoguchi dans sa Vie de O'Haru femme galante.
Wankyû était le fils d'un riche négociant d'Osaka. Ayant mis la main sur la fortune de la famille, il se mit à fréquenter les quartiers réservés, y dilapidant ses deniers en éphèbes, sakés et courtisanes. Quand il ne resta plus rien au fond de ses poches, quand la maison familiale fut vendue et son épouse morte de chagrin, il prit la route, devint un moine itinérant et périt noyé, à l'issue d'une rixe avec d'autres viveurs, à Tôkyô. Telle est du moins la version retenue par Saikaku, d'innombrables pièces du répertoire théâtral ou musical fournissant d'autres hypothèses de conclusion de son destin - inévitablement funeste.
C'est en courts chapitres que Saikaku, le grand peintre du monde flottant et des marchands du Kansai, nous dépeint, avec amusement et distance, la désinvolture de Wankyû, ses amours éphémères et ses amitiés illusoires, ses faiblesses et ses renoncements.

📷 Wankyû and Matsuyama, tiré de la série Huit promesses faites lors de rencontres amoureuses de Kitagawa Utamaro 喜多川 歌麿 (1753-1806)

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